© Rebecca Bowring, The Mechanical Bride, 2018 © Rebecca Bowring

Projections  
Le terrain de basket
22h00 - 1h30

Principes humanitaires, ici et maintenant

Yann Gross, Sarah Carp, Rebecca Bowring, Laurence Rasti, Virginie Rebetez, Cyril Porchet, Caroline Etter, Mark Henley, Mathieu Bernard-Reymond, Manon Wertenbroek

Comment l’art peut-il nous aider à appréhender les principes humanitaires ? Dans le cadre d’une collaboration avec l’Aide humanitaire suisse et en conversation avec le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le Musée de l’Elysée a donné carte blanche à dix photographes romands afin qu’ils partagent leur vision des notions d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. . A travers la réalisation de courts-métrages inédits, les artistes interrogent l’impact de ces principes dans le contexte local et contemporain.

Voir les films


Rebecca Bowring, The Mechanical Bride, 2018, 3'32''
Au quotidien, nos téléphones portables et notre vie en ligne absorbent une part toujours plus importante de notre temps et de notre attention. A tel point qu'il semble parfois plus facile de regarder un écran que de croiser le regard d'un inconnu. Notre ubiquité numérique nous isole-t-elle les uns des autres ? Rebecca Bowring nous met face à un miroir.


Mark Henley, Facing prejudice, 2018, 3'33''
Soulevant des questions liées à l'intégration et à l'expérience des réfugiés en Suisse, " Face aux préjugés " raconte l'histoire d'une exposition qui a mal tourné, sous la forme d'un récit personnel du photographe, réagissant à un acte de vandalisme.


Cyril Porchet, Selfish, 2018, 2'26''
La carpe koï inspire le confort, le calme, la douceur, mais à cet instant précis où elles sont nourries, il en ressort une émotion bien plus étrange, éloignée de l’inspiration au bien-être. Ces deux ressentis opposés peuvent nous amener à associer symboliquement la carpe koï à la problématique des grands écarts de richesse. Quand une poignée de privilégiés se gavent, une autre immense partie de la population s’agglutine dans la détresse.Ces deux catégories sont dans la réalité intimement liée.


Laurence Rasti, Le Salève, 2018, 3'11''
Zia, 21 ans, est né en Afghanistan. Laurence en a 28 et elle est née à Genève. Au travers d’une conversation, cette vidéo met en avant la notion de frontière, source d'espoir et de malheur dans nos sociétés.


Virginie Rebetez, Memorial Garden, 2018, 3'17''
“Memorial Garden” nous fait naviguer en territoire inconnu, nous immerge dans un monde de l’entre-deux où les éléments se cristallisent pour mieux donner matière aux corps venus chercher refuge au-delà de la mer, engloutis à mi-chemin par celle-ci. Une visite poétique sous-marine où ces milliers de corps, invisibles et anonymes, trouvent existence.


Manon Wertenbroek, Journées semblables, 2018, 3'25''
Suite à une collaboration avec les Centre Interfacultaire en Sciences Affectives de Genève, Manon Wertenbroek a focalisé sa recherche sur une méthode appelée « réévaluation cognitive » s’appliquant dans des cas de régulation émotionnelle. Le film propose une vision plastique et subjective de cette technique consistant à analyser et réévaluer une situation désagréable et de l’envisager sous un nouvel angle, plus positif ou neutre, dans le but de réguler ses émotions et d’agir de façon productive. La narration suggère le déroulement d’une journée banale racontée par un personnage à tendance pessimiste. En parallèle, une deuxième lecture des événements est proposée sous forme de sous-titres visant à mettre en avant une version réévaluée de chaque situation. Les visuels en mouvement matérialisent le rapport entre l'espace intime et l'extérieur et rappellent un état émotionnel en constante évolution.


Caroline Etter, Schmolitz, 2018, 4'04
Schmolitz, cette expression suisse romande désigne un rituel au cours duquel deux personnes, verre à la main, croisent le bras droit pour ensuite vider leur verre à l’unisson. La glace est alors brisé, on passe ainsi d’étrangers à camarades…


Yann Gross, Les Maraudeurs, 2018, 3'16''
Après avoir vécu en autarcie dans une forêt pendant dix ans, Brann, un motard au passé délictueux, décide d’ouvrir son terrain à des sans-abri et crée le « village du 115 du particulier ». Ne percevant aucune subvention, la communauté a développé un système de survie grâce au recyclage, la coupe de bois ou la récupération des invendus des supermarchés.


Sarah Carp, Renaissance, 2018, 3'11''
La vie est mystère, elle nous mène et nous emmène. Tel un bateau vulnérable au milieu d’une tempête, donner naissance c’est s’abandonner au mouvement et se laisser prendre par le vent. Fragilité absolue, solitude et abandon côtoient joie, beauté et force de la nature. Les profondeurs de l’âme réveillent l’instinct de survie et le besoin d’être accompagné.


Mathieu Bernard-Reymond, On n’y comprend rien, 2018, 4'16''
Cette séquence est fondée sur les rapports visuels entre trois histoires correspondant à trois temporalités, trois perspectives différentes sur notre place dans l’univers et le temps. Notre humanité est inextricablement liée à cette place dont nous tentons pourtant de nous extraire en cherchant perpétuellement à dépasser notre nature imparfaite et finie.


Age conseillé : 12 ans


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Mark Henley, Facing prejudice, 2018 © Mark Henley

Cyril Porchet, Selfish, 2018 © Cyril Porchet

Laurence Rasti, Le Salève, 2018 © Laurence Rasti

Virginie Rebetez, Memorial Garden, 2018, © Virginie Rebetez

Manon Wertenbroek, Journées semblables, 2018 © Manon Wertenbroek

Caroline Etter, Schmolitz, 2018 © Caroline Etter

Yann Gross, Les Maraudeurs, 2018 © Yann Gross

Sarah Carp, Renaissance, 2018 © Sarah Carp